Le Tennis Elbow est une tendinite de la partie latérale du coude (épicondylite latérale) que l’on retrouve fréquemment chez les joueurs de tennis et de handi-tennis.
Cette pathologie devient souvent chronique et handicape le joueur professionnel ou amateur qui doit réduire la fréquence de son entraînement jusqu’à parfois son arrêt total. On peut pourtant souvent se rétablir partiellement ou totalement après une recherche précise de la cause et un traitement de celle-ci. Dans ce cas, la prise en charge n’est plus à visée uniquement symptomatique (concernant la douleur immédiate seulement).
Que se passe-t-il lors d’un tennis elbow?
Les tendons supérieurs des muscles supinateurs de l’avant bras (permettant la rotation externe de la main) sont enflammés et/ou endommagés. Pour savoir si vous avez une tendinite avérée ou un début d’inflammation, il faut observer 3 signes: douleur à la palpation du tendon, à l’étirement passif du muscle et à la contraction de celui-ci. Si 2 signes au moins sont positifs, vous avez une tendinite installée.
Le processus amenant à l’inflammation est simple: c’est une utilisation dans de mauvaises conditions ou de manière trop intensive du muscle concerné. Il s’enflamme et se détériore progressivement donnant des douleurs pendant l’effort puis dans la vie de tous les jours. C’est la compréhension de la cause qui va être la clef de la guérison.
A ne pas confondre
Il ne faut pas confondre cette tendinite avec une déchirure musculaire, une fracture ou une entorse du coude. Ces trois dernières sont le plus souvent consécutives à un traumatisme contrairement à l’atteinte du tendon. En cas de doute, des examens complémentaires tels que radiographie, échographie ou scanner du coude confirmeront le diagnostic.
Causes possibles
Elle peuvent être de plusieurs ordres:
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Matérielles
Pour le tennisman, la raquette (tension du cordage, type d’anti-vibrateur), usure de balle, type de court, baskets sont autant de facteurs pouvant altérer le mouvement, le placement lors de celui-ci et la résonance subie par le bras. Certains métiers sont aussi sujets à cette pathologie (tels que les métiers manuels, derrière un ordinateur…). Les outils (manuels, souris d’ordinateur,) doivent être de bonne qualité.
Posez vous la question: Est ce que les débuts des symptômes coïncident avec un changement dans ce domaine?
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Posturales
La position du corps ainsi que la qualité de votre geste sportif sont primordiaux. Plusieurs facteurs peuvent les perturber:
L’apprentissage normal du sport (on ne devient pas Federer en 2 semaines) ou de mauvaises habitudes lors des différentes phases de jeu.
Des blocages ou pertes de mobilités au niveau du coude, du poignet, de l’épaule ou toute autre structure participant au mouvement ( lombaires, dorsales, cervicales, côtes). Le corps ne peut pas effectuer son mouvement avec toute l’amplitude nécessaire aux différentes articulations concernées, une compensation s’installe entraînant une sur-sollicitation du tendon.
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Intrinsèques
La qualité du tendon peut être responsable. Son altération peut avoir plusieurs causes: un traumatisme récent ou ancien (atteinte musculaire, osseuse, articulaire), une pathologie: la goutte (provoquant des dépôts d’acide urique dans les tendons), la polyarthrite rhumatoide, le diabète, le lupus, le syndrome de Reiter, un cholesterol très élevé. Une mauvaise élimination des toxines pendant l’effort (manque d’hydratation, trouble fonctionnel hépatique…) ou un excès de toxines déjà présent (alimentation), certains médicaments.
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La sur-sollicitation
L’intensité de la pratique d’un sport doit être progressive et raisonnée. Il faut systématiquement l’accompagner d’un échauffement préalable, d’étirements des muscles les plus travaillés lors de la séance, d’une hydratation et d’une alimentation adaptées.
Les complications
Une tendinite chronique peut assécher le tendon et donc altérer durablement sa structure, favorisant sa répétition dans le temps et le fragilisant jusqu’à la déchirure dans les cas extrêmes. Sa rétraction peut limiter les amplitudes des mouvements des patients jusqu’à l’incapacité de la pratique du sport.
Une prévention des rechutes est possible
Le traitement de la tendinite s’accompagne systématiquement d’un arrêt sportif de 3 semaines afin de faciliter la régénération du tendon et la disparition de l’inflammation.
Un cataplasme d’argile peut aider naturellement à drainer l’inflammation du coude.
Un traitement ostéopathique est primordial pour traiter au plus proche de la cause, lever les adaptations et compensations dues à la douleur ainsi que tous les blocages limitant un mouvement harmonieux et équilibré du membre supérieur lors des différents efforts demandés. Le traitement ostéopathique de certaines structures responsables du drainage du membre supérieur et de la détoxination musculaire peut être nécessaire selon les cas.
Selon les étiologies (origines), certains thérapeutes peuvent être nécessaires tels qu’un médecin généraliste (pour des examens complémentaires), kinésithérapeute (en cas de rétraction du tendon), nutritioniste…
L’ergonomie du lieu de travail, l’entrainement encadré lors du sport, l’échauffement avant, l’étirement après, l’alimentation, l’hydratation, et un matériel de qualité sont indispensables pour une prise en charge complète de la pathologie.
Pour toutes questions complémentaires n’hésitez pas a me contacter par téléphone ou mail.